-I-J-K-L-M-N-O-P-Q-R-
Très chers amis lecteurs, bonjour .
c'est avec une joie immense que je peux vous annoncer le piratage réussi de la ligne internet d'à côté !
Internet pour les nuls en gwadeloupe fonctionne un peu différement qu'en métropole. Quand nous sommes jeunes et sympathiques comme nous, il suffit de sonner chez notre très charmante voisine, de lui faire un numéro de charme (avec la larme à l'oeil et les cils qui battent très vite) et de lui demander très gentiment de nous laisser se connecter sur son modem via la wifi. Moyenant quoi, nous promettons d'être très gentils avec elle, de ne pas lui piquer son courrier, de ne pas salir son paillasson avec nos tongs pleines de boue et de ne pas rayer sa voiture quand on se gare juste à côté d'elle.
Jusqu'ici, tout va bien, si l'on puit dire puisque nous sommes tombé sur la seule personne au monde qui possède un modem fabriqué par Thomas (Alva) Edison lui même ! Ce dernier lui aurait dit de ne jamais s'en séparer ce qu'elle respecte scrupuleusement.
Ka celà ne tienne, il nous faut juste une journée pour envoyer une photographie (en noir et blanc encore) mais pas grave, dans les îles, c'est la vie à la dure qui prime.
Le hic est venu dans la semaine, une surprise que nous ne nous avait pas encore réservée les Caraïbes : la coupure de courant. Le modem antédiluvien nous fait un coup de calgon et le pas de bol : c'est cette semaine que notre délicieuse voisine de pallier a choisi pour prendre la poudre d'escampette on ne sait où.
Modem, gentil modem, laisse-nous nous connecter s'il te plait. Aucun numéro de charme n'y fait, ses circuits restent insensibles, il doit parler en ancien françois ou je ne sais quoi. Ce qui est vraiment dommage car nous avons plein de jolies choses à vous écrire. L'impatience me gagne.
N'y tenant plus, je tente le tout pour le tout et d'un tour de passe passe improvisé, parviens à communiquer avec cet engin archaïco-médiéval. Grâces lui soient rendues !
Ouvrez donc vos mirettes et lisez la suite (beaucoup plus passionnante j'en conviens).
Pour ceux qui l'ignorent encore, nous étions jusque là très contents de notre nouvel appartement. Proche de la "ville" et de ses commerces, proche de la nationnale pour voyager, proche du travail et surtout, une vue imprenable sur la mer des Caraïbes.
Qui imaginerait qu'un jour, alors que nous déjeunions tranquillement sur notre terrasse nous verrions passer deux mamifères aquatiques ? Personne et même pas nous, je vous laisse apprécier la vue, je reste sans voix !
Rien ne m'obligera plus à quitter la mer des yeux maintenant, déjà qu'avant c'était dur !